Né d’une femme: 4e dimanche de l’Avent

Né d’une femme: 4e dimanche de l’Avent

Le libre arbitre n’est pas un vain mot. Marie, à l’écoute de Gabriel, aurait très bien pu douter, à l’instar de Zacharie. Mais parce qu’elle a fait confiance à Dieu (cf.Lc 1:38), Son projet a pu s’accomplir. Et donner lieu à l’un des plus beaux chants de louange de la Bible: le Magnificat (cf.Lc 1:46-56). Que dire d’un Dieu qui respecterait même notre refus d’être sauvé ? Qu’il est avant tout patience, bienveillance et amour. Ces mots peuvent nous sembler bien creux, pourtant les portefaix de ces valeurs sont bien réels. Je pense notamment à Mère Teresa ou Noëlla Rouget pour ne citer qu’elles. Sans oublier tous les anonymes qui se révèlent en ces périodes de crise. C’est cela aussi la Communion des Saints.

Jean nous a donc autorisés ä ne pas reconnaitre le Christ, mais le Père nous a donné tous les outils pour le rechercher et, si nous nous y prenons bien, le trouver: accueillir sa lumière, attester sa grandeur et faire acte de réconciliation. Ces trois démarches ont été proposées tout au long de cet Avent. Mais reste encore le commandement principal. Quand je dis «commandement», je pense surtout «invitation». Car comme pour tout, nous avons le choix.

Cette invite, la voici : Aimez votre prochain comme vous-même (Mc 12 :31). Non pas dans un esprit de charité, qui nous empêche souvent de découvrir l’humanité de notre prochain, cachée derrière des besoins politiquement corrects. Plutôt dans une attitude de joie en cherchant à faire plaisir. Certes, nos rues se transforment en bazar pendant cette période de l’Avent. Certes, les gadgets font foison partout. Mais c’est la seule fête de l’année où tout est organisé pour sourire à son prochain. Reste ce fameux libre-arbitre. Marie a fait le premier pas au nom de notre humanité. C’est maintenant à nous, dans le cadre de cette Nativité, de proclamer notre adhésion à ce projet de Dieu. Comme tous nos prédécesseurs dans la foi: les ouvriers de la dernière heure ont dit oui (cf.Mt 20), les disciples d’Emmaüs l’ont reconnu (cf.Lc 24). A nous maintenant de clamer: Qu’il nous soit fait selon Ta parole, nous sommes les servants du Seigneur.

Pierre Moser