L’Évangile a casa 45: Luc 4, 21-30

L’Évangile a casa 45: Luc 4, 21-30

Qu’il a dû être difficile, douloureux même, pour Jésus, de voir que ses proches, ses familiers, ses voisins de (presque) toujours, n’ont pas accueilli Son message et Sa vocation…

Qu’il a dû être excitant, renversant même, pour Jésus, de voir que ce sont les «autres», les «étrangers», les impurs selon la Torah, qui L’écoutèrent, L’accueillirent, L’invitèrent chez eux/elles…

Comme quoi, «nul n’est prophète en son pays». Ce qu’il y a de touchant chez Luc, c’est qu’il signifie bien à ses lecteurs, dès le début de son évangile, que «si tu es de Sidon, Syrien, ou non Juif», tu peux rester, tu peux continuer à lire, c’est pour toi que j’écris – car c’est pour toi que Jésus est venu, a parlé, est mort et est ressuscité.

Le chantre du rassemblement, ce fut bien Saint Paul, qui écrivit: Il n’y a plus de Grec ou de Juif, mais un seul peuple aux charismes différents et au service de tous, comme dans un corps où chaque partie est interdépendante de l’autre… Et de résumer le tout: «C’est l’amour envers autrui» qui est le ligament de cet édifice nouveau…et rien d’autre: pas l’appartenance culturelle, cultuelle, sociale, économique, intellectuelle. Mais bien l’amour. Alors oui, cela peut rendre… «furieux», déconcerter, gêner… Toute vérité n’est pas toujours bonne à dire: Christ, lui, ne s’est pas embarrassé de ces conventions sociales! Au nom de la vérité: que nous sommes tous interdépendant.e.s les un.e.s les autres dans la vie, pour la vie…

Thierry Schelling