L’Évangile a casa 44: Luc 1,1-4; 4, 14-21

L’Évangile a casa 44: Luc 1,1-4; 4, 14-21

Très belle page de «début d’affaires» pour Jésus… Jean situait le premier signe du Christ lors de la fête de Cana; Luc, lui, qui a développé la mini-saga de la naissance et de l’enfance de Jésus, ouvre la partie adulte de Sa vie avec ce récit de… la vocation. Ou plutôt de l’envoi.

Car Jésus a été appelé – vocationné – lors du baptême: «Une voix vint du ciel et dit: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j’ai mis tout mon amour.» Là, Jésus est missionné, envoyé au taf. Et ce, sur la base du prophète Isaïe. Les verbes se succèdent, claquant à chaque phrase: «porter», «annoncer», «remettre en liberté»… Particularité du grec: ces verbes sont à… l’infinitif futur! Tout est dit: la mission du Christ va s’accomplir après cet épisode de la lecture en synagogue…

Mais demain, pour le Christ, c’est déjà aujourd’hui : «Aujourd’hui s’accomplit ce passage», précise-t-il laconiquement… La présence du Christ accueillie comme telle est gage de bonne nouvelle, de liberté, de bonne vue… Pour faire écho à la dernière phrase de la Première lecture du jour (Néhémie 8, 10): «La joie du Seigneur est votre rempart!»

Et tout ce qui est dit du Christ, tout ce qui Lui est confié, doit pouvoir se dire de nous, car tout nous est confié également, de par notre baptême commun. Nous aussi sommes missionné.e.s pour porter la Bonne Nouvelle, annoncer la libération et aider à une meilleure vue… Devenir agent.e.s du positif dans l’aujourd’hui de nos contemporain.e.s pour que leur demain brille un peu plus de Sa lumière, de Sa présence, de Son amour offerts gratuitement. Voilà notre mission de baptisé.e.s, à l’image du Christ.

Thierry Schelling