L’Évangile a casa 41

L’Évangile a casa 41

«Que devons-nous faire?» Et Jean de répondre en trois mots-clefs: partage, équité, contentement pacifique. Rien de plus, rien de moins.

Et l’on pourrait rajouter: humilité. Humilité de ne pas s’attribuer le résultat d’une conversion, mais rester à sa place en pointant du doigt le Christ, qui vient. Car nous sommes instruments entre Ses mains.

Le risque à bien faire, c’est… vouloir faire encore mieux, et entrer dans une spirale non plus centrifuge mais centripète. Qui tourne sur soi de plus en plus. Sous couvert de faire le bien…

Jean le Baptiste est pris pour le Messie? Il sait qu’il ne l’est pas et désigne tout de suite le bon «récepteur» du bien qu’il pourrait faire: le Christ. Car tout ce que nous pouvons faire de bien est moyen vers une fin, et non pas prétexte à de l’auto-reconnaissance. Même si un «merci» fait toujours plaisir…

Le Christ qui vient, pour Jean, tient à la main «la pelle à vanner». Tri il y aura, entre le bon grain lancé en l’air et qui est séparé de la paille, des détritus et des déchets au souffle de la brise… Splendide métaphore pour notre Noël: laissons la brise de la Parole de Dieu nous traverser pour secouer le grain de l’herbe sèche et, ainsi allégé.e.s, nous planter dans la terre de notre monde pour y porter du fruit… Car c’est à la confiance que nous appellent tous les deux Jean et Isaïe. Et Jésus dans le fond: la Bonne Nouvelle, c’est qu’il y a toujours un lendemain avec Celui qui vient… dans la mesure où nous nous allégeons du superflu qui est inutile. En tamisant notre agir selon ces trois critères: partage, équité, contentement pacifique…

Thierry Schelling