L’Évangile a casa 39

L’Évangile a casa 39

Eh bien! Jésus n’y va pas avec le dos de la cuillère: les événements annonçant sa venue sont plutôt… renversants, littéralement! Qui plus est, sa venue, chaotique ou pas, semble «affoler» et «désemparer», voire faire «mourir de peur»… Etrange entrée en matière pour Celui qui est «doux et humble de cœur»… N’y aurait-il pas la relecture par trop humaine de l’annonce de son retour exagérément illustrée en mondovision pour frapper les esprits ?

Quel que soit l’ébranlement promis, quels que soient les artifices ornant ce retour, Jésus invite ses disciples – celles et ceux qui le connaissent intimement – à «se redresser» et à «relever la tête». Non pas tant par fierté que par désir impératif de Le voir accomplir ce qu’Il a promis de faire: rester parmi nous tous les jours de notre vie… Parti après la Résurrection, Il demeure présent par Son Esprit… Loin des yeux loin du cœur? Il reste parmi nous autrement que pendant la trentaine d’années terriennes…

Dans le fond, les disciples doivent apprendre à vivre avec cette nouvelle dimension proprement spirituelle: Christ est vivant en Esprit parmi eux, parmi elles, parmi nous…

Pour Le discerner, Le distinguer, Le détecter, Il conseille de «rester éveillé» et de «prier»… et de préciser, «en tout temps». Être sur le qui-vive, aux aguets, pour que, au travers de chaque événement – aussi terrible que cocasse, cruel que savoureux –, nous le voyions… puisqu’Il reste présent.  À nous de Le repérer: avec les yeux de la foi, dans l’atmosphère de la prière, et en restant engagé.e.s envers autrui – la solidarité n’a pas de frontière, ni de vacances, ni d’arrêt sur commande… N’est-ce pas le sens de cet Avent qui commence?

Thierry Schelling