L’Évangile a casa 38

L’Évangile a casa 38

Il me semble que «Jésus-Christ» et «roi» sont… opposés, comme un oxymore (deux termes qui se contredisent et… s’annulent!). Qui plus est, comme Helvète, j’ai du mal avec l’idée de royauté…

Je regarde son historique: instituée par Pie XI en 1925, elle voulait célébrer la suprématie du Christ sur toutes les nations, y compris les Empires ou ex-Empires qui s’écroulaient, pour que tous obéissent à ses lois… dont le Saint-Siège était le garant? Et donc, obéissent au Saint-Siège? N’exagérons pas… Mais bon, 100 ans ou presque sont passés. Und?

Pilate ne s’y trompe pas: il questionne aussi Jésus sur sa royauté, sentant un rival, un adversaire, un possible partenaire de joute? On perçoit aussi la moquerie du Romain à l’égard du Juif, pour ne pas dire l’ironie du potentat à l’encontre d’un prisonnier…

Et Jésus pose la question: «Dis-tu cela de toi-même…?» Ce que je reconnais de Jésus est de l’ordre de la foi, et nécessite une adhésion personnelle.

Alors oui, le Christ est souverain – «souverain» en tant qu’adjectif! – quand je m’inspire de Lui et de Sa Parole pour discerner, décider, professer, agir. Il est souverain dans Son choix de commencer et recommencer chaque jour avec moi de façon impartiale, comme un amoureux qui «fait avec» et voit plus loin et plus grand que ce que je vois de moi, des autres, du monde. Il est souverain dans sa patience infinie à mon égard, dans sa compréhension intime de chacun.e d’entre nous, dans sa promesse de résurrection pour chacun.e.

Oui, il est roi comme ça… tout le contraire des Louis, Henri, Otton, Philippe ou George! Bien plus pérenne, en tous les cas…

Thierry Schelling