L’Évangile a casa 27

L’Évangile a casa 27

La tradition des anciens… Qu’est-ce qu’on l’aime, en Eglise, cette tradition ?? Elle impacte la vie des communautés, et parfois, est en porte-à-faux avec… la Parole vivante de l’Evangile.  Pire, «vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes», renchérit Jésus lui-même… Challenge !

Si on a besoin d’un cadre dans lequel évoluer, on ne peut en être esclave car l’Esprit «souffle où il veut»…

Si on a besoin d’expressions de la foi claires et équilibrées, on ne peut les faire passer devant le commandement d’amour de Dieu, du prochain et de soi-même…

Si on a besoin de rites à la symbolique comprise par la majorité, afin d’y répondre et de s’y retrouver, on ne peut les invoquer par-dessus le bon sens et l’adaptabilité inhérente à toute expression humaine du phénomène « religion », « culture »…

Jésus est plus .. optimiste encore: «c’est du cœur de l’humain» que sortent les maux. Ce n’est pas du changement – normal dans la création («rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme», ou presque !) – et de la flexibilité de l’expression de la foi (tant les mots que les concepts ont bien changé depuis le .. 2e siècle , on peut bien l’imaginer !) que jaillissent le mal, le nul, le moche, le mauvais, mais bien de notre réticence, de notre «attachement désordonné», de notre engluement même, parfois, à des «c’était mieux avant !», ou des «on a toujours fait comme ça», à des «c’est comme ça et pas autrement»… Crispations, moues, «rechignations», rouspétances, râleries, ou, pire, calomnies, délations, dénonciations… ne sont-ce pas des maux qui traversent, comme des météorites, le ciel de nos communautés d’Eglise? Sachons les accueillir comme des signes… que quelque chose est en train de changer, dans le cœur justement, des concerné.e.s… et c’est douloureux. Comme un enfantement…

Thierry Schelling