L’Évangile a casa 17

L’Évangile a casa 17

« Donner », verbe clef de cette péricope. Et l’image, un peu bucolique, choisie par l’auteur, celle du berger et des brebis, peut presque faire sourire de nos jours, à nous, citadin.e.s. Il n’empêche, décortiquons et retraduisons…

Donner sa vie pour ses brebis, c’est « être le bon pasteur ». La bonté du Christ, c’est parce qu’il (se) donne; et non pas parce qu’il est gentil. Non. Sa bonté, c’est cet élan de don vers et pour autrui.

Donner sa vie pour ses brebis, c’est « ne pas les abandonner ou s’enfuir » devant le danger. La bonté du Christ, c’est parce qu’il est « toujours à nos côtés », quelles que soient les situations de vie, y compris les périlleuses. Oui, sa bonté, c’est cette fidélité à notre égard sans faille aucune.

Donner sa vie pour ses brebis, c’est que « les brebis comptent vraiment pour lui ». Sa bonté, c’est qu’il nous aime vraiment, réellement : nous comptons pour Lui, indéfectiblement, et – au contraire de ce qu’un « troupeau de moutons » a d’impersonnel ! – chacune et chacun des siens compte immensément. Oui, sa bonté s’exprime dans son incommensurable mansuétude à notre égard.

Donner sa vie pour ses brebis, c’est les connaître. Le verbe grec signifie « apprendre à connaître », « comprendre ». Oui, la bonté du Seigneur est qu’Il apprend à nous connaître intimement, journellement, amoureusement. Et qu’Il va chercher à nous comprendre…

Donner sa vie pour ses brebis, c’est aller chercher « les brebis qui n’en sont pas de cet enclos ». Sa bonté s’exprime dans son zèle à se rendre proche des éloignés, des inintéressés – et à leur parler. Pour qu’elles et ils écoutent…

Donner sa vie, c’est avoir la liberté d’aimer et d’être aimé.e sans mesure par un Dieu serviteur de l’être humain… invité à ne pas rester trop ovin !

Thierry Schelling