L’Évangile a casa 37

L’Évangile a casa 37

Jésus aurait-il vu des séries du genre Goldorak ou Albator? Non, anachronisme évident! Et le livre de l’Apocalypse? Non plus, car il est tardif par rapport à sa Résurrection. Alors? D’où lui viennent ses idées de phénomènes célestes qui se déglinguent?

De tout temps, les civilisations ont prédit des fins, des cataclysmes, des renversements de toutes sortes, comme une épée de Damoclès, sur les terriens d’alors. Y mêlant la colère de Dieu, ou des dieux, son désir de vengeance contre l’impunité humaine… Des anthropomorphismes, évidemment: on parle de Dieu l’indicible en termes humains qui nous parlent de… nous, nos peurs, nos insatisfactions, nos attentes, nos frustrations…

Jésus n’échappe pas à la règle : il sait que les temps sont durs pour lui et son peuple ; il vit dans un pays occupé, et colonisé… Qui plus est, les premiers chrétiens souffrent d’être mal vus, mal compris, mal aimés, lorsqu’ils et elles ne sont pas persécuté.e.s !

Et malgré tout cela, Jésus nous susurre une image: le figuier… Un arbre pas si grand, mais très populaire. Et dont le fruit est grandement apprécié. Jésus verse-t-il dans la botanique? Non. Mais dans le comparatif, le parabolique: en effet, le figuier, dans les évangiles, est souvent l’image de la Torah, la Parole de Dieu….

Et Il nous rappelle combien cette Parole «ne passera pas», c’est-à-dire qu’elle gardera toujours sa saveur, sa senteur, son pouvoir vitaminé, sa richesse en fibres et autres nutriments… et ce, malgré les événements alentour. Ceux de jadis comme ceux d’aujourd’hui. Le hic: savons-nous distinguer ce signe de la croissance des êtres dans le vacarme ambiant? Savons-nous discerner les pousses, minimes et frêles, et pourtant bien enracinées dans le terreau de l’immortalité du Verbe, qui pullulent dans le tohu-bohu actuel? Savons-nous garder confiance en Celui qui est la Voie, la Vérité et la Vie?

Thierry Schelling