L’Évangile a casa 30

L’Évangile a casa 30

Le Seigneur crée de l’intimité avec ses proches en leur partageant son destin… et ils ne pensent qu’à gagner les premiers rangs!!

Scandaleux disciples pétris d’ambition, et quel décalage entre le don de Sa vie (pour Jésus) et l’égoïsme crasse des disciples (qui est le plus grand parmi nous ?).

Et Jésus ne s’énerve pas – du moins, l’évangéliste ne le dit pas. Mais il y aurait franchement de quoi!! Eh bien non, Jésus reste zen et profite même de l’occasion pour leur glisser une énième parabole: «Prenant alors un enfant…»

Il met les points sur le i. Il ne dit pas qu’il ne faut pas vouloir «être le premier»; mais selon Lui, c’est en étant le «dernier de tous et le serviteur de tous» que cela réussira!

Mais Il ne plaide pas pour la soumission, l’obéissance, l’esclavage – ce qui fut interprété ainsi dans la longue et tumultueuse histoire de l’Eglise… Non. Il résume le tout dans un mot: ACCUEILLIR. Il rebondit sur un trait de maintes civilisations et cultures: l’hospitalité.

Et pour en montrer la radicalité – «si vous n’accueillez que vos semblables, si vous n’aimez que vos semblables… à quoi cela sert-il ?», dira-t-il en substance! –, il prend un enfant. Parce que cet être futile pour la société – car non rentable et source de bien des souci…. – est le prototype de l’être à accueillir: dépendant, confiant, déterminé à avancer dès qu’il marche… Et nous, quelle qualité donnons-nous à nos accueils? Qui sont nos ami.e.s: des gens comme nous, du même milieu, formation, point de vue, origines? Ou bien un panaché du monde, et un signe que nous sommes foncièrement «dans l’esprit de Jésus» qui révèle que dans tout accueil, c’est Dieu lui-même le grand hôte… et l’amphitryon!

Thierry Schelling