Pour ouvrir le chemin: 2e dimanche de l’Avent

Pour ouvrir le chemin: 2e dimanche de l’Avent

Nous l’avons tous expérimenté, entre l’aube et le crépuscule de notre existence, cette rencontre avec un être de lumière. Nos cœurs ont battu plus vite, la chaleur a envahi notre corps. Nous nous sentions comme les disciples d’Emmaüs: «Ils se dirent l’un à l’autre: « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures? »» (Lc 24 :32). C’est tout l’esprit du baptême. M’est fort à parier que les «disciples» de Jean ont vécu la même lumière lors de leur immersion dans le Jourdain.

Cette fois, le symbole ne vient pas de notre humanité, mais nous a été transmis, décrit, dirais-je, par Jean. Et c’est là que nous rejoignons les symboliques mentionnées la semaine dernière: grandeur par la vérité, et la lumière par la vie. Mais qu’en est-il du troisième symbole, ce fameux chemin? Nous avons la «chance» de ne pas avoir suivi Jésus de son vivant, ce qui nous permet aujourd’hui de méditer cet Avent à la lumière de Sa Résurrection. Et ce qu’il a dit à Thomas explique tout: «Je suis le chemin, la vérité et la vie» (Jn 14:6). Paul nous le confirme, nous sommes les héritiers du Christ (Rm 8:17) et en tant que tels, nous sommes à notre tour le chemin vers le Christ. Et c’est celui-ci qu’il faut rendre droit. Ce baptême dans l’Esprit, promis par Jean, nous permet cette conversion de cœur qui est nécessaire pour pouvoir accueillir Celui qui est notre chemin. En suivant ce chemin, par le baptême, nous sommes assurés d’être sauvés. Malgré tout, nous restons pêcheurs et nous le ressentons au plus profond: quelque chose cloche parfois, notre chemin ne nous convient pas toujours. Il n’est pas à la hauteur de nos espérances, pas toujours droit. Mais ce n’est pas Lui qui nous accuse, c’est nous-mêmes. Et si la confession représentait plus qu’une réconciliation, à savoir une vraie conversion?

Pierre Moser