Homélie du 14e dimanche du Temps ordinaire – 4 et 5 juillet 2020

Homélie du 14e dimanche du Temps ordinaire – 4 et 5 juillet 2020

Les textes bibliques de ce dimanche nous adressent un message d’espérance. C’est le salut qui est annoncé aux petits, aux pauvres et aux exclus. Nous y découvrons la puissance de la Parole de Dieu. Cette bonne nouvelle rejoint tous ceux et celles dont la vie est un fardeau très lourd à porter.

L’Évangile de ce jour nous rapporte une prière d’action de grâce de Jésus: «Je proclame ta louange; ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout petits». Ne nous trompons pas sur le sens de cette parole. La bonne nouvelle n’a été cachée à personne; elle a été proclamée dans toute la Galilée. Jésus y a fait beaucoup de miracles. Il n’a jamais cessé d’inviter les uns et les autres à se convertir; mais voilà: «il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu.» A plusieurs reprises, Jésus s’est trouvé affronté à la dureté de cœur de ses auditeurs. Ils n’ont pas su répondre à son attente.

Les sages et les savants que Jésus dénonce, ce sont ceux qui s’accrochent à leurs raisonnements humains. Ils pensent avoir raison contre tout le monde, y compris contre le pape et les évêques. Ils sont imbus de leurs connaissances et de leurs certitudes. De ce fait, ils deviennent incapables d’accueillir une vérité qui vient d’ailleurs. Pour accueillir cette bonne nouvelle, il nous faut avoir un cœur de pauvres, entièrement ouvert à Dieu. Jésus se révèle aux tout petits pour leur dire qu’ils sont les plus grands de ce monde. Nous ne pouvons qu’exulter de joie face à un Dieu pareil. Il remet toute chose à sa juste place. Ce qui a de la valeur à ses yeux, ce n’est pas l’argent ni les richesses de ce monde mais l’amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent.

S’adressant aux tout petits, Jésus leur dit: «Venez à moi.» Voilà cet appel qu’il nous faut entendre et accueillir, venir à Jésus. Il est toujours là pour nous accueillir. Son amour nous est toujours offert; il ne demande qu’à nous accompagner partout où nous allons. Cette bonne nouvelle est offerte à tous. Mais la priorité de Jésus va vers tous ceux et celles qui ploient sous le poids de leur fardeau. Nous pensons à tous ceux qui sont douloureusement éprouvés par la maladie, la souffrance physique ou morale.

S’adressant à ceux qui ploient sous le fardeau, le Seigneur leur dit: «Prenez sur vous mon joug». Ne nous trompons pas sur le sens de cette parole: ce joug n’est pas un fardeau de plus. Jésus veut nous faire comprendre qu’il veut que nous soyons reliés à lui. Ce fardeau qui nous accable, il veut le porter avec nous. Il sait que par nos seules forces, ce ne sera pas possible. Mais avec lui, il n’y a pas de situation désespérée. Nous qui sommes rassemblés à l’église, nous sommes venus à toi, Seigneur Jésus. Nous nous unissons à ton action de grâce: «ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.» Donne-nous d’en être les témoins fidèles auprès de tous ceux que tu mettras sur notre route.

Karol Garbiec, prêtre

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