Le mot du prêtre: vivre sa foi sans messe…

Le mot du prêtre: vivre sa foi sans messe…

Image par kalhh de Pixabay

En ces temps où la ferveur eucharistique est mise à rude épreuve, la tristesse exprimée par les fidèles, nous redit profondément l’importance de la messe. C’est un élément fondamental de la vie chrétienne. La messe n’est pas qu’un rassemblement priant ou une obligation morale mais par la communion, nous devenons ce que nous recevons : le corps du Christ. Or depuis le 12 mars, avec la décision de suspendre toute célébration publique, nous sommes invités à réinventer une façon de vivre la foi sans ce rendez-vous inscrit si profondément dans la vie des chrétiens et donner du sens à cette période incertaine.

Les messes partagées par Internet, la télévision ou la radio avec des milliers d’autres personnes permettent de goûter à une forme de «communion spirituelle», une notion redécouverte à la faveur – si j’ose dire – de ce confinement forcé. Malgré l’empêchement de participer physiquement à la messe, le fait de faire mémoire, dans son cœur, de la mort et de la résurrection du Christ, nous vivons une forme de communion analogue à la communion au corps du Christ.

La prière permet de se relier aux autres et d’expérimenter des formes de communion : méditation des textes et lectures de la messe, prière des psaumes… seul pendant plusieurs jours, on accepte d’aller creuser au fond de soi-même afin de redécouvrir une proximité avec Dieu.

Surtout, si la messe est fondamentale, la charité prime. C’est aussi une manière de communier. Or en ces temps de pandémie, la charité passe paradoxalement par un isolement. Tout l’enjeu des chrétiens sera donc de trouver les moyens d’exercer cette charité en actes, se confiner sans se replier, ne pas être victimes passives de cette situation, mais être créatifs… le but n’est pas d’être imprudent, mais de donner le témoignage d’une espérance. Concrètement, cela peut se passer, dans chaque famille, par des appels réguliers aux plus âgés, aux plus éloignés (et même en visuel comme cela s’organise dans les EMS de notre paroisse) ou par la mise en place de solidarités au sein de l’immeuble ou du quartier pour les courses par exemple. Un peu partout, des associations s’organisent pour recenser besoins et offres de service.

Si le confinement ne fait que commencer, certains se projettent aussi déjà dans l’après: «J’ai peur que cette absence de messe marque l’arrêt du moins une très grande baisse de fréquentation de notre paroisse» s’inquiète une paroissienne…

Pour ma part, je suis convaincu que cela nous donnera un amour plus grand de l’eucharistie et va resserrer les liens dans la Communauté paroissiale de Sainte-Thérèse, avec un amour plus grand de l’Eucharistie, ce qui ne peut que nous donner la joie de porter le beau nom de: FIDELE. Vivons ce saut dans l’inconnu, ce pas avec la foi, pour notre Église, notre Communauté Paroissiale.  TRES BELLE SEMAINE SAINTE.

Thierry Fouet

Nous avons appris la nouvelle lundi passé le 30 mars : le corps de l’abbé Marc Passera venait de quitter le centre de médecine légale. Une cérémonie s’est déroulée ce vendredi 3 Avril au cimetière, dans un cadre restreint. Une messe de Requiem sera célébrée en l’église saint Joseph après le rétablissement à la situation normale. Merci de prier pour Marc, et d’allumer une bougie en particulier à 20 h en ce jeudi de cette semaine sainte, fête pour les prêtres. Merci.